La petite phrase de la semaine (vendredi, 21 juin 2024)
«Je pense que la situation politique en France est triste, qu’elle est très grave. J’ai appris le résultat des élections européennes [dimanche soir, avec le Rassemblement national largement en tête avec 31,4 % des suffrages, ndlr] après le match contre le Canada à Bordeaux, et on était tous choqué dans le vestiaire. Ce résultat n’est pas non plus arrivé par hasard. Il y a des messages qui sont passés quotidiennement, dans certaines émissions de télés, pour aider cette idéologie-là. Il faut qu’on se batte pour empêcher ça.» (...) «Si j’ai un conseil à donner, c’est d’aller voter, 50 % d’abstention [lors des européennes], ce n’est pas normal, mais je n’ai pas à donner de précision sur mes tendances politiques ou quoi que ce soit d’autre.» (...) «En équipe de France, j’espère que tout le monde partage mon avis… Enfin non, je n’ai aucun doute sur le fait que tout le monde partage ma vision. J’ai zéro doute. Après, on est dans un pays libre, où chacun fait ce qu’il veut de sa parole. Je comprends [que ceux qui l’ont précédé dans l’exercice médiatique] viennent dire ‘’allez voter‘’, mais ce n’est pas suffisant. Et il faut se poser des questions sur la manière dont on en est arrivé là.» (...) «Il n’y en aura pas, parce que chacun est libre de dire ce qu’il veut. Vous savez, les joueurs peuvent penser quelque chose et ne pas le dire. Moi oui. Grâce à mon père, à l’éducation que j’ai reçue, je peux le dire. Je n’ai pas souvenir d’événements particuliers, vécus avec mon père ou non, qui m’ait conduit à être ce que je suis. On parle juste d’éducation, de sensibilisation sur ces sujets.»
Marcus Thuram, Footballeur professionnel.
18:00 Écrit par Fabrice Hinschberger | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer | |