Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 07 février 2024

A quand une loi sur le respect du Français par les entreprises qui régissent les habitudes du citoyen en tant que consommateur ?

PLVFR.pngIl y a près de 30 ans, Jacques Toubon, alors ministre de la culture et de la francophonie dans le gouvernement d'Edouard Balladur, avait fait voter une loi visant à faire respecter la langue française et à éviter les barbarismes anglophones, principalement dans les médias. L'idée fut diversement appréciée et on surnomma le ministre :  "Jacques All Good".

L'actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, serait bien inspirée de s'atteler à faire voter une telle loi. Mais une loi qui ne nous empêcherait pas d'utiliser des mots anglais dans nos pratiques culturelles car, faut-il le rappeler, la langue est avant tout une langue vivante !

Non, c'est d'une loi à destination des entreprises et des commerces franchisés dont on a besoin. Il est inadéquat de voir inscrit "Easy order" plutôt que "prise de commande rapide" dans les enseignes de restauration rapide ou de constater que dans les banques, certains distributeurs automatiques vous proposent des retraits en "cash"!  Les exemples pourraient être nombreux. Ces commerces et entreprises sont des passages obligés de notre quotidien et s'habituer à cette pauvreté linguistigue instituée au service du profit, c'est instiller de nouvelles usualités langagières et détruire à long terme des mots essentiels de notre langue, bientôt relayés dans les grimoires de vieux Français.

Une loi s'impose, Madame la Ministre, mais une loi qui cible bien ses objectifs. Et, rêvons un peu un instant, oui, rêvons d'un ou une Ministre délégué (e) à la Francophonie rattaché (e) à Bercy, auprès du ou de la Ministre de l'Economie et des Finances... Il faut combattre le mal par le mal, là où il se trouve, c'est à dire au coeur de l'économie financiarisée.

08:49 Écrit par Fabrice Hinschberger dans BFH Francophonie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

Les commentaires sont fermés.